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Guide Bordeaux |
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Edition du 14/05/2019 | ![]() |
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> Nos dégustations de la semaine
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Château HAUT-MARBUZET
❤❤❤❤❤ Au sommet, incontestablement, et cela vient récompenser un formidable rapport qualité-prix-plaisir. En effet, ce cru, marqué par la ?patte? et la passion d?Henri Duboscq, renvoie à un jardin d?enfants un bon nombre de crus surbarriqués et beaucoup plus chers. Il faut dire qu?Henri, secondé par ses fils Bruno et Hugues, est particulièrement chaleureux et sait de quoi il parle quand on aborde le sujet de l?élevage en barriques ou du terroir.
Un vignoble de 66 ha, complanté à 50% de Cabernet-Sauvignon, 40% de Merlot, 5% de Cabernet franc et 5% de Petit Verdot. L?âge moyen des vignes est de 30 ans. Les vendanges sont manuelles avec recherche de surmaturité. Les vins sont élevés en barriques neuves pour chaque millésime, mais avec une maîtrise exceptionnelle pour choisir l?origine du bois et ne pas ?abrutir? le vin, avec les essences à grain fin adaptées à son cru. Il faut dire qu?une expérience de quelque cinquante années, cela aide... ?J?ai fait construire un chai de deuxième année d?élevage qui jouxte la vigne, nous dit Henri Duboscq, un joli bâtiment aux baies vitrées qui permettent de profiter de la proximité des vignes. Sont installées dans ce chai, des barriques qui sont au sol, ce qui permet des soutirages plus fréquents et plus faciles.? Formidable verticale sur place, des derniers millésimes à l?extravagant 1970. Vous allez donc exciter vos papilles, avec ce Saint-Estèphe 2016, dense et corsé, aux notes fruitées, épicées, avec une belle concentration représentative du millésime, un vin charnu et structuré, de couleur pourpre, riche en arômes, où dominent en bouche les fruits rouges frais et une note poivrée, un vin qui mérite un peu de patience. Le 2015, de couleur grenat intense, bien charnu comme nous les aimons, aux notes de pruneau, est un vin marqué par son équilibre et son harmonie, qui associe puissance et distinction, de garde, naturellement. Le 2014 sent les petits fruits cuits, mêlant puissance, typicité et souplesse, de robe grenat soutenu, très aromatique en bouche, aux tanins très équilibrés, classique et prometteur. Le 2013, bien corsé et savoureux, aux tanins riches, souples, est bien équilibrés, au nez intense (mûre, groseille, épices...), en bouche très parfumée, avec des notes de cerise mûre et de truffe, fondue et intense. Superbe 2012, ?chatoyant?, dit Henri Duboscq, d?une puissance en bouche, un grand vin, charmeur, très parfumé (griotte, humus...), mêlant exubérance au palais et finesse tannique avec une très jolie finale grillée, le style parfait de Haut-Marbuzet dans sa jeunesse. Le 2011 est plus ?Saint-Estèphe?, avec une belle structure, dense et persistant, bien corsé, qui sent bon la framboise, la prune et l?humus, d?excellente bouche. Très grand 2010, qui dégage un très beau nez intense, des tanins bien présents mais enrobés, un vin très équilibré, dense au palais, où dominent la fraise des bois mûre et le poivre, mêlant structure et charnu, de grande garde. Le 2009 est splendide : de la finesse, de la complexité, de l?amplitude, un très grand vin où s?entremêlent la fraise des bois mûre, la griotte et l?humus, un vin corsé et gras, aux tanins bien présents et fondus à la fois, un millésime déjà très séducteur mais de grande évolution. On poursuit avec ce 2007, classique du millésime, ample, très parfumé, tout en souplesse, aux connotations de fruits, de cannelle et d?humus en bouche, c?est un vin parfait, notamment, avec un rôti de veau en croûte ou des magrets de canard aux champignons. Le 2006 semble se refermer, très typé par ce terroir de Saint-Estèphe, d?une complexité certaine, avec des nuances de myrtille et de grillé, de bouche puissante. Le 2005 se goûte très bien, dense, souple, structuré, au bouquet subtil et intense à la fois, un vin qui développe des arômes séduisants de cassis et de sous-bois, puissant. Le 2004 est exceptionnel, très parfumé, très complexe, aux nuances de fruits noirs macérés, de cuir et d?épices, de bouche charnue mais distinguée. Le 2002 est dans lignée, un beau vin ample, riche au nez comme aux papilles, avec ces notes de mûre et d?humus, aux tanins savoureux, coloré et dense. Somptueux 2001, l?une des plus jolies bouteilles dégustées, à la fois très souple et dense, d?une grande ampleur, développant un nez envoûtant où les fruits cuits côtoient le poivre rose et le musc, d?une longue finale, idéal sur une cassolette de ris et rognons de veau à la moutarde ou un simple tournedos grillé. On s?oriente ensuite vers ce qui fait la force d?un grand vin, sa capacité d?évolution, en faisant un ?saut? vers ce 1990, d?une grande longueur, au nez comme en bouche, avec ce côté légèrement ?rancio? qui lui va parfaitement, aux tanins généreux, avec cette bouche bien charnue, ample et séduisante. Le 1989 est plus ?chaud?, dominée par les fruits à noyau et la cannelle, un vin que l?on appréciera sur un foie gras aux figues, par exemple. Le 1987 parvient à maturité, il est à son apogée. Le 1986 est superbe, robe rouge teintée cerise noire, de bouche très équilibrée, au nez où se devinent les fruits mûrs, l?humus et les épices (cannelle, poivre), opulent, mêlant charpente et distinction, un très grand vin parfait avec un veau en cocotte aux épices ou une pastilla de pigeon. Le 1982 ne fait pas son âge, mêlant densité et harmonie, tout en nuances d?arômes, où dominent la réglisse et les épices, de bouche intense, vraiment remarquable. Le 1978 est très classique, et du millésime et de son terroir, où se décèlent des connotations de de fruits à noyau et de fumé, tout en bouche comme le 1975, surprenant par sa vivacité, sa couleur, son ampleur, comme ce grand 1970, lui aussi, d?une bouche dense, subtilement parfumée (champignons, cuir), avec des tanins raffinés, un vin qui emplit le palais. Voir également le Médoc Château Layauga-Duboscq. Henri, Hugues et Bruno Duboscq |
Château SAINT-JEAN
Une petite exploitation familiale de 4 ha, constituée de six parcelles situées sur des coteaux en pente douce dont les sols sont soit sableux, soit graveleux, soit sablo-graveleux, cultivée de façon artisanale en lutte intégrée, afin de préserver l'environnement et exprimer au plus près les qualités du millésime. Les rangs sont enherbés un rang sur deux afin de protéger les sols de l'érosion et de limiter les infiltrations de produits ainsi que la vigueur de la vigne. (Les rangs non enherbés sont travaillés mécaniquement). Les traitements du vignoble n'ont lieu qu'en cas d'absolue nécessité avec des produits adaptés en fonction des observations de terrain (aucun insecticide, ni acaricide n'ont été utilisés jusqu'à présent). Début 2004, Pierre Mazuet a acheté la propriété et entrepris d'importants travaux de rénovation des bâtiments, du matériel et du vignoble. Son fils, Alain, en a repris l'exploitation avec le soutien de Catherine, spécialiste de la végétation de la vigne. La première production d'Alain Mazuet porte le millésime 2004.
Son Saint-Émilion 2011, de robe soutenue, a des notes de fruits mûrs, un vin fin et élégant, avec de beaux tanins, de bouche savoureuse. Le 2010, riche en arômes, d'une belle structure avec beaucoup d'élégance, aux notes de fruits, de cannelle et d'humus, est très équilibré au nez comme en bouche. Excellent 2009, au nez de fruits surmûris (framboise, cassis) et d'humus, à la robe cerise, aux reflets violets, un vin séveux, avec des notes de mûre et de griotte au palais. Le tout est à des prix très sages, ce qui évite d'hésiter. Alain Mazuet |
Château LAFLEUR du ROY
❤❤❤❤❤ Un domaine situé à 60 m d?altitude, exposé sud-ouest, avec des vieilles vignes d?environ 40 à 45 ans, et encépagement à prédominance de Merlot noir (85%), de Cabernet franc (10%) et de Cabernet-Sauvignon (5%).
Le vignoble bénéficie d'un sol de sable graveleux comportant une sous-couche abondante d'alios, appelée plus couramment dans la région ?crasse de fer?. Le vignoble n'est pas désherbé chimiquement mais travaillé régulièrement. Enfin, dans le souci de préserver la qualité de nos vins, les vendanges sont intégralement faites à la main, avec égrappage total. Les Châteaux de la famille Dubost ont été créés dès 1957 par Pâquerette et Yvon Dubost, ancien maire de Pomerol, fin connaisseur de l'histoire de la commune. Aujourd'hui, c'est Laurent Dubost, leur fils, diplômé d'école d'agriculture, qui gère l'exploitation. Grâce à son travail et celui de son équipe, il place ses vins au tout premier plan de leur appellation respective : Château Lafleur du Roy à Pomerol, Château Bossuet en Bordeaux Supérieur, Château La Vallière à Lalande-de-Pomerol et Château Pâquerette en Bordeaux Blanc Sec. ?Laurent Dubost nous indique que la récolte 2017 a été réduite en raison des conditions atmosphériques dans les 3 appellations : Bordeaux Supérieur, Pomerol et Lalande-de- Pomerol (22 hl/ha). Qualitativement, le millésime 2017 est bien réussi, il est rond, fruité et se rapprocherait des 2009 et 2012. Sur le marché en 2018 : un peu de 2013, 2014, 2015 et 2016 en Juillet. Il propose en primeur le 2017 en Mai-Juin.? Très joli Pomerol 2015, issu d?un terroir typique de sable graveleux comportant une sous-couche de crasse de fer (alios), avec des arômes de fruits noirs et d?épices, c?est un vin aux tanins veloutés de bouche ample et parfumée, tout en finale, généreux et persistant, de jolie structure. Le 2014 est de couleur intense, au nez puissant marqué par des notes de fruits très mûrs (groseille, griotte) et de fumé, est dense et puissant en bouche. Le 2013 est tout en charme, souple, avec des notes de groseille surmûrie, bien corsé, bien ferme en bouche. Même propriétaire que le Bordeaux Supérieur Château Bossuet. Laurent Dubost Catusseau
33500 Pomerol Tél. : 05 57 51 74 57 Email : sarl.dubost.l@wanadoo.fr fr.chateaux-dubost.com |
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